L’orthographe de cette locution est souvent un problème pour qui l’emploie. Aujourd’hui, seule est considérée comme juste sens dessus dessous, qui signifie littéralement que le dessus de tel objet se retrouve en dessous, et le dessous en dessus. L’objet en question est donc à l’envers.
Par extension, lorsqu’on dit par exemple qu’une maison est sens dessus dessous, cela signifie qu’il y règne un grand désordre. Il n’est plus question de « dessus » ni de « dessous » au sens propre – la maison n’est pas posée sur son toit –, mais de l’image qu’un tel renversement évoque : une pagaille, un chaos.
Au sens figuré, cette locution peut s’appliquer à des personnes afin d’exprimer un état de trouble ou de confusion.
L’orthographe initiale, aujourd’hui inusitée, était ce dessus dessous, puis c’en dessus dessous, voire cen dessus dessous, au sens où ce qui doit être « en dessus » est « en dessous ». La prononciation de c’en a subsisté dans la locution plus récente que nous connaissons, laquelle rend muet le « s » final de sens.
L’orthographe sans dessus dessous, bien qu’elle soit considérée comme fautive, trouve quelques défenseurs qui estiment qu’elle évoque davantage encore l’idée de désordre ou de confusion, du fait qu’elle supprime absolument tout repère. Il ne s’agit plus ici d’inverser le dessus et le dessous, car le bouleversement évoqué est tel que même ces deux repères n’existent plus. Si l’argument se tient, c’est bien l’orthographe sens dessus dessous qui est correcte, tout comme l’est celle de sens devant derrière, où le « s » final de sens ne se prononce pas non plus.
“Sang d’eux sue dessous” signifierait-il que les victimes dont le sang dégouline ont été accrochées au plafond ? Surtout que deux sous, c’est pas chair… ni cher d’ailleurs.
Amicalement,
Un ami de Gab, fou de mots.
Le roman de Jules Verne très rare dans l’édition polychrome a pour titre “Sans dessus dessous”
Problème: dans la prononciation de l’expression, on prononce bien “sans” (S terminal muet) et non “senS” (S terminal sonore)