Très courante, l’hésitation orthographique qui existe entre les termes martyr et martyre tient principalement à leur homophonie, c’est-à-dire au fait qu’ils se prononcent de la même façon. Ils désignent en outre deux choses très proches l’une de l’autre, ce qui entretient la confusion et peut donner lieu à des non-sens.
- On parle de martyr lorsqu’on fait référence à un supplicié (mort pour sa foi religieuse ou pour une cause à laquelle il s’est sacrifié). On peut également parler de martyre lorsque le supplicié est une femme. Dans les deux cas, il s’agit toujours d’une personne. L’expression « mourir en martyr » s’accorde donc en genre et en nombre.
- On parle de martyre lorsqu’on fait référence au supplice qu’endure le martyr. L’expression « souffrir le martyre » est donc invariable.
Exemples :
- Les martyrs de la Résistance ont sauvé leur patrie.
- Ces femmes sont mortes en martyres.
- Les enfants martyrs sont toujours aussi nombreux. (Ici, martyrs est adjectif, donc il s’accorde.)
- Ils ont souffert le martyre durant des heures.