Être riche comme Crésus

Si­gni­fi­ca­tion :
Être ex­trê­me­ment riche.

Ori­gine :
Der­nier roi de Ly­die (dans l’ouest de l’actuelle Tur­quie), Cré­sus, qui vé­cut au VIe siècle avant notre ère, doit sa lé­gende à son im­mense for­tune, qu’il ti­rait, dit-on, des sables au­ri­fères char­riés par le Pac­tole de­puis que le roi Mi­das s’y était bai­gné afin de se dé­li­vrer de son don (voir Tou­cher le pac­tole).

Se­lon l’historien grec Hé­ro­dote (Ve siècle av. J.-C.), Cré­sus, qui avait la va­nité de croire que ses ri­chesses fai­saient de lui le plus heu­reux des hommes, s’entretint à ce su­jet avec le lé­gis­la­teur athé­nien So­lon, qui sé­jour­nait alors à sa cour. Ce der­nier at­tri­bua à Tel­los, à Cléo­bis et à Bi­ton l’honneur d’avoir connu la plus heu­reuse des vies, ex­pli­quant à son hôte (contra­rié de n’avoir pas été cité) que le bon­heur d’une vie ne se me­sure qu’au mo­ment de mou­rir. Cré­sus connaî­tra par la suite bien des mal­heurs – parmi les­quels la mort de son fils –, que tous ses tré­sors ne sau­ront réparer…

(Il est aujourd’hui ad­mis que cette ren­contre entre Cré­sus et So­lon est in­ven­tée, en rai­son de son in­vrai­sem­blance chronologique.)