Une alternative est une situation offrant le choix entre deux possibilités. Ces deux possibilités, qui constituent les termes de l’alternative, conduisent chacune à un aboutissement différent (et s’excluent nécessairement).
Il refusait désormais toute soumission. L’alternative était claire : la liberté ou la mort.
Boire ou conduire, une alternative qui nous concerne tous.
Il est ainsi incorrect de dire qu’on hésite « entre deux alternatives », puisque les deux options qui s’offrent à nous constituent, précisément, l’alternative (unique et englobante). Dans la mesure où ce terme comprend les deux possibilités, il ne s’emploie qu’au singulier. On hésite donc devant une alternative.
Il est faux également d’envisager « trois alternatives », ou davantage, lorsqu’on veut simplement parler de possibilités, tout comme on ne peut dire que la « deuxième alternative » est préférable à la première. Les termes solutions, décisions, éventualités, possibilités, options, choix… permettent d’éviter cet écueil.
Deux alternatives options s’offraient à lui : parler ou se taire.
L’autre alternative possibilité serait d’aller au restaurant.
Il n’a pas eu d’autre alternative choix que de s’enfuir.
Toutefois, lorsque plusieurs alternatives se produisent en même temps, le pluriel est naturellement obligatoire et il faut affronter toutes ces alternatives en choisissant parmi les deux éventualités de chacune d’elles.
Deux alternatives m’assaillent tous les matins : thé ou café, et croissant ou pain au chocolat.
Il y a bien deux alternatives, comprenant chacune deux possibilités.
En outre, bien que le mot alternative soit le plus souvent utilisé dans le sens de « solution de rechange », ce glissement sémantique est fautif.
On ne dira donc pas :
Le théâtre est complet, allons au cinéma, c’est une bonne alternative.
Le pacs est une alternative au mariage.
L’éolien est l’une des alternatives au nucléaire.