Il est courant de lire ou d’entendre qu’une boutique est bien « achalandée » lorsqu’elle contient beaucoup d’articles. Souvent confondus, les termes « achalandé » et « approvisionné » désignent pourtant deux choses tout à fait différentes.
Le chaland étant le client, une boutique bien achalandée est donc une boutique dans laquelle affluent les clients, et non une boutique bien approvisionnée. De même, l’achalandage désigne la clientèle, et non la marchandise. Tout comme achalander un magasin signifie y attirer les clients, et non le pourvoir de marchandises variées.
Malgré cette distinction très simple, l’erreur n’a cessé de se répandre au sein de la langue, au point que les deux termes s’emploient aujourd’hui presque indifféremment. Certains dictionnaires les donnent même comme synonymes. Bien que les moins puristes d’entre eux autorisent cet abus de langage, il est vivement déconseillé – et même fortement critiqué – de parler d’un commerce bien achalandé pour dire qu’il est, en réalité, bien approvisionné.